Etapes en 22 jours :
1 - La Paz
2 - Copocabana
3 - Lac Titicaca
4 - Sajama
5 - Sabaya
6 - Jirira
7 - Salar d'Uyuni
8 - Les Laguna...
9 - San Pablo de Lipez
10 - Tupiza
11 - Tarira
12 - Sucre
13 - Coroico
14 - La Paz
Nos coups de coeurs :
Nous avons aimé :
· Paysages exceptionnels
· Peu de touriste
· Le salar d'Uyuni est un lieu unique.
· Les villes hautes en couleurs
Nous n’avons pas aimé :
· Peu de restaurants et hôtels sur le parcours.
Budget du voyage :
Dépenses moyennes en août 2010 :
- Hotel : 20 € par nuit
- Repas : 4 € par jour et par pers.
- Nissan 4x4 : 2800 € pour 12 jours.
- 1 Boliviaro : 0,13 €
Nos conseils :
Notre parcours en totale autonomie avec le 4x4 est réservé aux aventuriers. L'idéal est de prendre un tour opérateur à partir de La Paz.
Au mois d'aout, la météo est froide mais sèche, idéale pour les pistes et le salar.
Prévoir des vêtements chauds. Achat possible sur La Paz.
Itinéraire jour par jour
Jour 1 : La Paz
Lundi 26 Avril 2010 - Miami vers La Paz
Nous sommes arrivés la veille à Miami depuis Marseille. Nous avons diné sur Collins Avenue et dormi à l’hôtel Haddon (46€).
Ce matin, nous faisons une balade sur le bord de mer, plage magnifique, ambiance tropicale et animée sur Océan Drive. Ce petit interlude de chaleur et d’océan sera brève puisque nous prenons le soir l’avion avec American Airlines pour la Bolivie.
Nous arrivons à La Paz vers 22h30. Le dépaysement est immédiat, il fait froid et la capitale de la Bolivie se trouve à 3660m d’altitude ! La Paz est la capitale et le siège du gouvernement, centre du commerce et de l’industrie alors que Sucre est le centre judiciaire du Pays.
Pour faciliter l’arrivée, nous avions réservé un chauffeur avec notre hôtel Sagargana (32€).
Nous nous couchons immédiatement sous d’énormes couvertures car il n’y a pas de chauffage…cela nous laisse présager un voyage rustique !
Jour 2 : La Paz
Mardi 27 juillet 2010 – La Paz
Nous découvrons le centre-ville haut en couleur, la ville est entourée d’immense montagnes. De petites ruelles partent tout autour de la cathédrale qui est très baroque et chargée. Nous marchons trois heures dans ce dédale de ruelles colorées, avec une vie intense et plein de communautés qui se côtoient. Les habitants sont vêtus de vêtements traditionnels très chauds avec bonnets et capes de multiples couleurs. Le dépaysement est total et immédiat. Il y a des travaux partout et des fils électriques qui pendent à tous les poteaux et entre les maisons. Apres avoir déjeuné chez 100% naturel (13€).
Nous partons en taxi pour rencontrer notre loueur de voiture, Pepita Rent A Car, trouvé sur internet. Aldo, un suisse, nous accueille chaleureusement et nous « présente » notre beau 4X4 Nissan Patrol qui va nous emmener durant cette aventure ! Le 4x4, malgré ses tres nombreux kilometres est équipé d'un réservervoir de gazoil sur le toit, de roues de rechange0 Il met à notre disposition un itinéraire, des cartes IGN et une boussole. Après ces longues explications, nous sommes un peu apeurés devant l’envergure du projet car nous découvrons qu’il n’existe pas de route… et que nous partons vraiement à l'aventure, comme nous ne l'avions jamais fait.
Nous faisons de grosses courses en produits de première nécessité. Puis, nous allons prendre un bon diner pour motiver les troupes dans le musée de la Coca (29€) juste à côté de notre hôtel Sagargana.
Jour 3 : Copacabana sur le lac Titicaca
Mercredi 28 juillet 2010 – La Paz – Copacabana et le Lac Titicaca
Nous récupérons la voiture équipée de couvertures, d’un GPS, de jerrican d'eau et d’essence sur le toit.
Nous suivons Aldo pour sortir de la ville et découvrons La Paz en hauteur, quelle vue splendide...Richard prend très vite la voiture en main, nous alternons la place du passager avant. Pour l’instant la piste est bonne et bien tracée.
Au bout de 3h30 de voiture, nous arrivons à Copacabana, ville au bord du lac Titicaca. Il faut prendre un péage puis une barge de San Pablo à San Pedro (5€). Nous trouvons rapidement un hôtel, l'hôtel Sucre, une chambre pour 4 avec eau chaude mais très rustique sans petit déj, mais avec un parking (20€).
Nous déjeunons sur la plage de Copacabana, le temps est agréable, le soleil tape très fort.
Nous dégustons de très bonnes truites du lac dans un petit troquet tenu par une vieille dame (12€). Les gens que nous croisons ont tous les joues tannées par le soleil. Ça tape fort ici !
Nous partons en voiture découvrir la pointe du lac et découvrons un paysage magnifique. Là, nous prenons deux femmes en stop jusqu'à Yampupata, la conversation est difficile, Les gens ici sont réservés et timides.
Retour à Copacabana avant la nuit et montons au sommet de Cerro Calvario, où le coucher de soleil est merveilleux. L'ascension est difficile, nous ne sommes pas encore acclimatés à l'altitude. J'ai d'ailleurs très mal à la tête. La petite ville de Copacabana est pleine de charme, il fait bon y flâner, nous avons d’ailleurs droit à une cérémonie de bénédiction des voitures à la jolie cathédrale de Copacabana.
Nous dînons poulets et frites à peine mangeables dans la rue piétonne (6€).
Le lac Titicaca : C’est incontestablement une des merveilles de la région, situé à 3820m d’altitude, ce lac navigable mesure 230 km de long et 97 de large, c’est le second lac d’eau douce en Amérique du Sud. IL se trouve entre la Bolivie et le Pérou et s’avère être le vestige d’une mer intérieure. Il est bordé par de nombreux villages Aymara (population des hauts plateau) avec en toile de fond le Cordillera Real. Le paysage est grandiose et irréel. Nous pouvons observer de beaux bateaux en roseaux.
Jour 4 : Sajama
Jeudi 29 juillet 2010 : tres belle route vers Sajama - beau temps et froid
Nous faisons un ravitaillement en eau, essence et alimentation puis quittons Copacabana après une traversée en bac qui dure 15mn. Direction le parc national de Sajama qui jouxte la frontière Chilienne. En route vers l’inconnu, en route vers les plaines, les hauts volcans et les lamas. Nous sommes tout excités, tout n’est que découverte avec la sensation de fouler une terre inconnue ! Le 4X4 nous donne une sensation de liberté et l’immensité des paysages accentue cette sensation. Nous sommes heureux.
Le volcan Sajama est le point culminant du Pays à 6542 m ! Il est recouvert de la plus haute forêt au monde et il est recouvert de neige. C’est merveilleux !
Nous resterons ici pour quelques jours. Nous passons par le village de Callapa, ou nous découvrons un drôle de cimetière avec des tombeaux précolombiens. A partir d’Estancia Laguna, nous entamons la piste de sable. Autour de nous, des lamas et des alpagas. Nous arrivons à Sajama avant la tombée de la nuit et payons 16€ pour l’entrée du parc. Le village est tout petit et il n’y a pas grand monde ! Nous choisissons l’hôtel Oasis (21€) correct et propre, avec salle de bain sur le palier, sans chauffage. Diner au même endroit (80€). Nous dégustons nos premières tisanes à la coca…
Jour 5 : Sajama
Vendredi 30 juillet 2010 – Beau ciel bleu et froid
Après une bonne nuit, emmitouflés dans des couvertures énormes, nous dégustons un bon petit déjeuner qui nous réchauffe…Il manque une petite source de chaleur, un poêle, une cheminée, que sais-je…de quoi se réchauffer ! Dehors, il fait un vent glacial, heureusement, nous avons nos gros manteaux achetés en France et nous avons acheté des bonnets boliviens trop mignons à La Paz. Nous sommes trop beaux tous les quatre !
Nous partons ce matin vers les sources thermales. Le moral est au beau fixe dans la famille. L’endroit est génial, des marmites bouillonnantes à l’odeur sulfureuses nous entourent.
Nous nous promenons là toute la matinée pour ensuite nous rendre aux sources thermales. Nous payons 16€ pour la baignade avec serviettes et cabine de change. C’est purement génial, nous passons de bassin en bassin, avec une eau plus ou moins chaude. Le vent est tombé et nous sommes vraiment bien pour faire trempette…Ensuite, nous allons voir les geysers et la laguna mais il n’y a pas d’eau. Nous y pique-niquons à l’abris d’un petit muret. Nous grimpons au camp de base à 4800 m avec la voiture, histoire de voir le volcan Sajama de plus près. Il est impressionnant. Retour au village, où nous nous promenons au bord de la rivière entre les lamas qui rentrent paisiblement dormir avant la tombée de la nuit. Nous rencontrons un guide de l’agence terre Andina, parlant français et qui nous donne pas mal de conseils pour notre périple. Bon diner à l’hôtel Oasis (16€).
Région des chipaya : Les Chipayas vivent sur le delta du Rio Sabaya, au nord du Salar de Coipasa. Ils vivent dans des huttes de terre, circulaires avec un toit en chaume. Les femmes tressent leurs longs cheveux en 60 petites nattes, rassemblées en deux nattes ornées de barrettes. Leur religion est fondée sur le culte de la nature. Il ont une langue totalement différente du quechua ou de l’aymara.
Jour 6 : Sabaya
Samedi 31 juillet 2010 : beau ciel bleu mais froid
Après un excellent petit déjeuner avec du bon pain, nous partons vers la frontière Chilienne à Tambo Quemado à 4500 m d’altitude, pour faire de l’essence, notre principale préoccupation…Il fait très froid. Une fois le ravitaillement effectué, nous partons vers Sabaya. De nombreuses pistes s’ouvrent devant nous et notre boussole en perd la tête. Nous trouvons notre chemin jusqu’au village de Taramaya, mais ensuite c’est la galère, nous tournons en rond pendant un long moment, avant de retrouver le bon chemin et de faire une pause « déjeuner » en plein vent, à base de pain, thon et mayonnaise, Youpi ! Nous passons devant des huttes de Chipayas parsemées dans ce décor de bout du monde. Nous croisons peu d’habitant.
Nous arrivons à Sabaya exténués. Là, il y a peu d’âme qui vive, encore un village du bout du monde sinistré. Ouf, un hébergement est ouvert avec salle d’eau sur le palier mais avec eau chaude…un vrai luxe ! (16€). Nous trouvons un restaurant d’ouvert dans le village (8€). Nous retrouvons le guide de terre Andina, German et ses clients, deux belges très sympa. German continue à nous promulguer tous les conseils nécessaires à la poursuite de notre aventure. Il semble impressionné de voir cette famille Française braver seule l’inconnu.
Grève générale en Bolivie en 2010 :
Potosi, ville minière tenue par un opposant au gouvernement socialiste d’Evo Morales, est paralysée depuis 11 jours par une grève générale. Un comité civil local rassemblant syndicats, mais aussi élus locaux, réclame une série d’investissements de l’Etat, dont une route, un aéroport, la relance d’une mine, et le règlement d’un différend limitrophe provincial. Des pénuries d’essence, d’aliments et de médicaments commençaient à se faire sentir dimanche à Potosi.
Jour 7 : Jirira
Dimanche 1er aout 2010
Nous voici repartis sur la piste caillouteuse et traversant de nombreuses rivières gelées. La route est longue et fatigante, un co-équipier guide Richard afin d’éviter les gros trous et les ornières… un vrai travail d’équipe, c’est sportif, derrière pas question de se reposer, le 4X4 fait des bons. Nous arrivons à Salinas en début d’après-midi. Il nous faut trouver de l’essence avant la pénurie d’essence. Il nous faudra négocier pour que le pompiste mette son groupe électrogène en marche afin obtenir de l’essence...L’ambiance est tendue.
Nous arrivons à Jirira en fin d’après-midi et allons directement chez Dona Lupa, la seule guest house du village, accueil très moyen (32€). Nous sommes au bord du salar. Repas sur place (8€).
Le Salar d’Uyuni :
C’est la plus vaste réserve de sel au monde. Le salar d’Uyuni s’étend sur 12106 km2 situé à 3653 m d’altitude. Quand le salar est asséché, le salar est d’un blanc aveuglant et d’une beauté extraordinaire avec le ciel bleu. On peut alors circuler librement dessus… l’impression de voler parmi les nuages.
La production de sel est estimée à 20000 tonnes par an.
Le salar est recouvert de petites iles recouvertes de cactus.
La majeure partie du sel est vendue à des raffineurs et transportée par rail. Le reste est échangé dans les villages contre de la laine, de la viande ou de la graisse.
Jour 8 : Uyuni
Lundi 2 aout 2010 : Froid et ciel bleu
Super petit déjeuner ce matin mais pas d’eau, tout est gelée…Nous partons vers le village de Coquesa et demandons les clefs au Musée Coquesa pour accéder à la collection de poteries et de momies. Nous grimpons la montagne puis arrivons dans une petite grotte où sont entreposées des momies…Effrayant ! Nous reprenons la route vers le salar, nous roulons sur le sel, conduisant à tour de rôle avec l’impression de liberté totale. Aucun tracé, aucune route, le blanc à perte de vue, comme de la neige. Longues séances photos dans ce cadre magique. Que c’est beau…Nous roulons jusqu’à l’île de Pescado, ou nous nous baladons jusqu’au sommet, histoire d’avoir une vue d’ensemble sur le salar. L’île est recouverte de magnifiques cactus géants. Nous pique-niquons en plein milieu du salar, il fait bon en plein soleil. C’est génial ! Nous partons ensuite visiter l’île Incahuasi, l’endroit le plus « touristique » du salar avec toilettes, tables et même un restaurant. Nous passons devant l’Ecohotel de sal, projet entièrement construit en sel sauf le toit en chaume. Pause au village de Colchan, situé au bord du salar. Nous visitons le village et achetons des souvenirs en sel. Autour de là, les travailleurs extraient le sel avec des pelles et des pics et l’entassent en petits monticules coniques, c’est un paysage typique du salar.
Après cette pause, nous reprenons la mauvaise piste vers Uyuni.
Nous trouvons un logement et au moment de remplir les papiers, le propriétaire découvre que nous portons le même nom, cela détend un peu l’atmosphère…Nous voici alors chez la famille THENIER Guesthouse (18€), chambre propre avec douche chaude. Du coup cela détend un peu l’atmosphère…
Une fois installés, nous partons vers le cimetière de locomotives. Il s’agit d’une importante collection de locomotives à vapeur qui pourrissent là en attendant la création d’un musée. C’est la seule attraction de la ville. Uyuni est une étape plutôt sympathique, le vent glacial est tombé et il y a des échoppes partout, nous permettant de faire des réserves pour les prochains jours. Enfin une bonne douche chaude et un bon diner chez Kactus restaurant (28€). Enfin un bon lit et un peu de confort. Nous apprécions tous Uyuni et ce repos salvateur.
Jour 9 : Laguna Colorada et Laguna Hacienda
Mardi 3 aout : Julie est malade…
Julie est malade ce matin, vomissement et diarrhée. Nous reprenons malgré tout la route dans l’espoir de trouver de l’essence à Colchani. Malheureusement, il n’y en plus à la pompe. On nous informe finalement qu’une dame vend de l’essence au noir. Ouf, cela nous évite de retourner à Uyuni.
Nous prenons la route vers le sud, vers laguna Colorada. Nous roulons tantôt en plaine, tantôt dans la montagne avec de belles rivières, des lamas, des vigognes…et enfin, nous découvrons la laguna Hacienda recouverte de flamants roses. La piste est magnifique et les payasages grandiosses. Nous arrivons à l'arbre de pierre de Dali. Nous en prenons plein les yeux et faisons de nombreuses photos.
Ici, il y a un lodge…pas terminé ! nous sommes au milieu de nulle part, nous roulons encore quelques kilomètres mais il est déjà 17h, alors nous décidons de retourner au lodge en construction et négocions une chambre avec les ouvriers du lodge Los Flamencos (50€). Les ouvriers nous préparent une soupe, il fait très froid, nous récupérons un chauffage installé dans une autre chambre et blottis sous d’énormes couvertures, nous trouvons le sommeil.
Jour 10 : Laguna Verde
Mercredi 4 aout : froid avec ciel bleu limpide.
Il fait tellement froid dans l'hotel que nous prenons notre petit déjeuner dans la voiture, il fait glacial.
Nous traversons un désert encerclé de montagnes multi-couleurs et enfin arrivons à la laguna Colorada. Ce lac rouge vif posé à 4278 m d’altitude, surgit de nulle part. Sa coloration vient des algues et du plancton. Des flamants roses ont élu domicile ici. Ce lac semble irréel, le froid ne nous donne pas envie de nous promener sur ses rives. C’est merveilleusement beau.
Nous arrivons au solfatara, impressionnantes marmites bouillonnantes et continuons vers les bains chauds, mais personnes n’a envie de se baigner…Il n’y a pas de logement ici alors nous ne tardons pas et poursuivons vers la laguna Verde. Ce magnifique lac vert bleu se niche à 4400 m d’altitude. Sa couleur est due à sa concentration en carbone de plomb, de souffre, d’arsenic et de calcium. Un vent glacial fouette en permanence la surface du lac formant une écume verte et blanche.
Nous trouvons un logement en dortoir de 6 (21€), c'est une sorte de refuge, sans nom et avec vue sur la lagune. Nous rencontrons d’autres français s’apprêtant à faire l’ascension du Licancabur à 5960 m ! Nous disposons d’une cuisine en accès libre, nous pouvons nous préparer des pates à la tomate avec notre incontournable tisane Trimaté et des gâteaux…Au lit ! avec bonnets, polaires, chaussettes et moufles… c’est cool les vacances hein ???
Notre 4x4 dans la glace...
Jour 11 : Quetena Chico et notre 6020 m
Jeudi 5 aout : début des galères automobiles !
Il fait un froid terrible ce matin, évidemment les sanitaires sont gelés, mais nos réserves de courses aussi…Allez, une petite tisane… et maintenant c’est Antoine qui a la diarrhée…
Nous reprenons la route ente coupée de rivière gelées. C'est beau et sauvage. C'est l'aventure à 100%.
En traversant une rivière gelèe, le poid du 4x4 casse la glace et notre voiture reste bloquée en plein milieu de la glace… plus possible de bouger !
Nous relevons tous le chalenge et blocs par blocs de glace nous dégageons les roues du 4X4. Jamais nous n’aurions imaginer vivre une telle expérience. A force de persévérance et au bout d’une heure acharnée de travail, la voiture est enfin dégagée. Ouf ! franchement, je n’étais vraiment pas fière, même si je ne voulais pas le montrer aux enfants !
Nous descendons la piste jusqu’à Quetena Grande ou nous faisons de l’essence, il fait bon ici et les gens sont sympathiques. Nous pique-niquons au bord de la rivière, le paysage est beau. Nous méritons bien cette petite pause ! Nous arrivons à Quetena Chico en début d’après midi et trouvons un logement sur la place du village, une sorte de chambre d’hôte à la Bolivienne (11€).
Nous avons du temps alors nous décidons de monter au sommet du volcan Hucucantur à 6020 m d’altitude. Nous grimpons la piste caillouteuse et difficile jusqu’à 5500 m puis continuons à pieds. Chaque pas est une épreuve, notre souffle est court, l’effort est difficile, l'ogygène nous manque, nous stoppons vers5900 m, mais c'est notre plus haut sommet sur terre.
Nous redescendons la piste laborieusement jusqu’à une rivière gelée que nous devons traverser, et là catastrophe… nous crevons. Il ne fait pas encore nuit mais impossible de trouver la grande manivelle, nous vidons toute la voiture mais rien ! Rapidement, il fait nuit et nous ne sommes vraiment pas fiers. Enfin, miracle, un 4X4 passe. Son chauffeur n’hésite pas à nous aider avec sa manivelle. Il suffit de quelques minutes pour changer notre pneu et repartir. Nous le suivons jusqu’au village en passant d’autres rivières gelées, tous morts de trouille…Nous arrivons enfin à la chambre et dinons nos provisions, thon, pâté, pain et fruits. Quelle journée éprouvante !
Jour 12 : San Pablo de Lipez
Vendredi 6 aout : la galère continue…
Nous prenons la piste vers Tupiza ce matin avec l’objectif de faire de l’essence et de réparer notre pneu crevé.
Malheureusement, rien n’est simple dans ce Pays et nous loupons la piste allant vers San Antonio de Lipez. Nous nous retrouvons à un autre village dans le sens contraire. Il faut faire demi-tour, nous constatons que l’aiguille de l’essence ne bouge plus. Nous récupérons enfin la bonne piste, en très mauvais état et crevons encore.
Heureusement, nous avons trouvé la manivelle et tous à l’œuvre, nous réparons très vite la roue. Cependant, maintenant, il y a urgence à réparer !
Nous mangeons un misérable sandwich et continuons la piste de l’enfer jusqu’à San Antonio. Là, tout est fermé, c’est le jour de la fête nationale, les gens que nous croisons sont tous saouls.
Il faut continuer notre chemin jusqu’à San Pablo de Lipez. Ce village est aussi en fête, mais nous trouvons malgré tout un logement chez un couple sympathique, Flora et Célestino (8€). La gentille dame nous prépare un repas mais dans le doute, nous jetons la moitié de peur de tomber encore malade…
Malgré ces 2 pneus crévés en 24h, nous partageons des payasages somptueux et renforcons notre esprit d'équipe. Même pas peur !
Jour 13 : Tupiza
Samedi 7 aout : beau temps et température agréable
Dans le village, nous trouvons un mécanicien qui possède une pompe…les garçons se relayent pour pomper et ce n’est vraiment pas facile à 4000 m d’altitude de remplir une chambre à air de 4x4 avec une pompe à vélo... imaginez l'effort. Nous réussissons avec l'aide des habitants.
Nous pouvons partir vers Tupiza, il reste 200 kms à faire et nous en avons vraiment assez de cette voiture et de ces pistes infernales.
Heureusement, la piste est meilleure jusqu’à Tupiza. Les paysages sont merveilleux, nous slalomons entre les montagnes colorées.
Nous choisissons l’hôtel Mitru le plus beau de la ville avec piscine (froide) (40€). Ici, changement radicale, il fait beau, douche chaude, petite beauté et rasage pour Richard. Ça fait du bien de laisser nos bonnets, nos chaussettes fourrées et nos manteaux au placard…
L’ambiance cool ne dure pas longtemps car nous découvrons que le 4X4 a un nouveau pneu à plat. Tant pis, nous verrons cela demain car nous avons envie d’une bonne pizza. Nous allons diner chez Que Pizza (23€) puis allons retrouver un lit douillet et chaud.
Jour 14 : Tupiza
Dimanche 8 aout 2010 : 2950 md'altitude. Beau et presque chaud.
Apres le petit déjeuner, nous allons voir notre 4x4 Nissan. Il repose ce matin sur ses 4 jantes car le 4eme pneu a crever durant la nuit.
A peine commencé, Richard casse deux boulons à une roue. La galère continue…Nous n’y arriverons pas, toutes nos rues de secours sont endommagées.
Trop c’est trop ! Nous appelons Aldo le loueur de voiture afin de lui expliquer la situation. Aldo est bien embêté et nous demande d’attendre un de ses guides revenant d’Argentine afin d’évaluer la situation. Nous négocions avec lui l’abandon de la voiture, il nous décompte une semaine de location sur les 3 semaines initialement prévues Un de ses chauffeurs ramenera le Nissan à La Paz et nous nous reverons pour les comptes financiers.Le guide de Aldo constate les dégâts et nous réclame 280€ pour réparer les 4 roues.
Nous profitons de la journée pour visiter un petit marché agréable. Nous montons au point culminant avec la statut de Jésus afin d’admirer le coucher de soleil.
Nous avons décider de poursuivre le lendemain le voyage avec un nouveau 4x4 avec chauffeur jusqu'à Tarija pour 215€.
Pendant ce temps la situation politique se complique et les grèves sont de plus en plus importantes avec de nombreux barrages dans la région de Potosi et des pompes à essence à sec !
Nous sommes convaincus de prendre la bonne décision pour la voiture car la boucle par Sucre et Potosi en voiture semble impossible dans ces conditions de restriction d'essence. Evidemment, cette décision à un impact en termes de coût mais tant pis, nous voulons continuer à profiter de ce voyage.
Soirée agréable dans Tupiza.
Jour 15 : Tarija
Lundi 9 aout 2010 : 1850 m d'altitude. temps agréable.
Au réveil, notre 4x4 aux 4 pneus crevés est déjà parti…nous retrouvons notre chauffeur Mario et en route vers Tarija. Nous voyageons dans un super 4X4 Toyota Lexus, et ça change tout, nous avons l’impression de voler sur la piste.
La route jusqu’à Tarijà est longue et difficile avec cailloux et éboulis. Nous arrivons à Tarija en début d’après-midi et trouvons un hôtel tenu par une charmante dame (12€). La ville de Tarija est agréable et décontractée, les gens sont souriants et vêtus à l’européenne, nous ne sommes plus en Bolivie…
L’Ambiance est plutôt Argentine avec des restaurants de viandes à tous les coins de rues et nous en profitons pour nous régaler.
Jour 16 : Sucre
Mardi 10 aout 2010 : 2790 m d'altitude et jour d'anniversaire pour Isabelle : 43 ans !
Nous passons la matinée à visiter la ville et le marché de Tarija, que nous apprécions.
Nous n'irons dons pas à Sucre en 4x4 mais en avion pour Sucre, que nous prenons en fin de matinée. Sucre est la plus belle ville de Bolivie, c’est le siège du gouvernement et des finances. La ville regorge de belles maisons à l’architecture coloniale. Elle est inscrite à l’Unesco. La ville est entourée de hautes montagnes.
Bref, Sucre est une étape indispensable durant un voyage en Bolivie. Nous avons réservé à l’hôtel Charcas (21€). Diner chez Los balcones, un excellent repas avec truites grillées et dessert d’anniversaire. Mes amours ont réussi à me trouver un merveilleux cadeau, de jolies boucles d’oreilles !
Jour 17 : Sucre
Mercredi 11 aout 2010
Nous marchons vers le marché Americano et Campesito à l’extérieur de la ville, avec une ambiance authentique. Profusion de viande, légumes, fruits, vêtements et tissus. On peut même manger au premier étage du marché.
Nous visitons l’église de la Merced, plutôt banale de l’extérieur mais elle cache un intérieur somptueux. C’est une des plus belles églises de Bolivie.
Dîner à La Taverne, le restaurant de l’alliance Française. Le repas est délicieux et le cadre raffiné à la Française. La cuisine est vraiment savoureuse et j’ai même le droit à un gâteau avec bougies et chanson... Génial ! Merci mes Amours.
Jour 18 : La Paz
Jeudi 12 aout 2010 : temps couvert.
Ce matin nous profitons de cette si charmante ville avec des spectacles vivants un peu partout. On adore Sucre et sommes presque tristes de quitter cette jolie ville.
Nous prenons l'avion pour La Paz via Cochabamba. Nous avons réservé à l’hôtel La Posada de la Abuela (50€). Cet endroit est super avec un joli petit patio et agence de tourisme.
Il est convenu que nous irons voir Aldo le loueur dans quelques jours, lorsque le 4x4 serait revenu de Tupiza.
Nous préparons la suite du voyage et réservons pour le lendemain la descente en VTT de la route de la mort (200 €), avec Biking Eco Jungle.
La Route de la mort, en Bolivie est la “route la plus dangereuse du monde”. C’est en tout cas le titre que lui décerna, en 1995, la très sérieuse Banque inter-américaine de développement, en raisons de nombreux accidents. À l’époque, il y avait 200 à 300 morts chaque année entre La Paz et Coroico : un véhicule basculait dans le vide toutes les deux semaines en moyenne. Les petites croix qui bordent le chemin en témoignent encore. Brrrrr...
C'est 64 km de descente pure à VTT, parfois au bord de falaises de plus de 600m de haut. Départ à 4700 m d'altitude et arrivée à 1100m d’altitude au village de Corioco. 3600 m de dénivelé. Impressionnant, non ?
Seuls Richard et Antoine veulent faire la descente en VTT. Julie et moi les suivrons en 4X4, effrayées par les explications de l’agence.
Jour 19 : Corioco
J20 : La route de la mort en VTT
Apres un bon petit dejeuner, nous allons rejoindre l'agence qui nous ammene au départ de la descente en VTT à 4800 m.
Nous sommes à 4800 m d'altitude, il fait froid et de la neige recouvre la route et les montagnes.
Antoine et Richard sont vite équipés de protection de la tête aux pieds. Les voici partis dans le brouillard sur la route de la mort pour 64 km de descente. Les 4 premiers Km sont bitumés, puis c’est la piste qui se retrécie. Les garçons adorent, ce n’est pas difficile mais la descente est vertigineuse et il faut bien tenir son vélo.
A la fin de la route, nous sommes en pleine jungle amazonienne ! Nous arrivons à Coroico à 15h et déjeunons au restaurant Don Quijote, ou un superbe buffet nous attend (inclus dans la prestation).
Nous choisissons l’hôtel 1886, juste à coté de la place centrale, accueil médiocre (21€).
Le village de Coroico est tout petit et pauvre, pas grand-chose à y faire. Nous dinons chez Bambou (18€), repas moyen mais le patron est sympa et parle français.
Jour 20 : Corioco
Samedi 14 aout 2010 : brouillard.
Nous sommes en pleine foret amazonienne et le brouillard est présent. Nous partons faire une randonnée vers des cascades.
Nous empruntons un chemin de crètes très beau qui circule au milieu des champs de pavots. Le temps est encore nuageux. Il y a deux belles cascades, nous pique-niquons puis rentrons au village.
Dîner à la casa, ou nous avons envie de déguster une raclette ! l’appareil ne fonctionne pas bien, ce n’était pas une bonne idée… (22€).
Jour 21 : La Paz
Dimanche 15 aout 2010 : Nuages.
Ce matin, nous prenons un minibus pour retourner à La Paz, il faut compter 4 h.
Nous retournons à l’hôtel la Posada de la Abuela (50€) et récupérons nos bagages et la même chambre que quelques jours plus tôt.Nous sommes heureux de revenir à La Paz et de visiter encore cette ville. Les visages des Boliviens nous enchantent...même si ils ne savent pas sourire. Les chapeaux des femmes sont originaux. Les ruelles pleines de petits magasins de souvenir et d'objets religieux sont surprenants.
Ce soir, nous dinons chez Lobo, un buffet géant (24€), un vrai festin.
Jour 22 : La Paz
Lundi 16 aout 2010 : Dernier jour en Bolivie.
C'est notre dernier jour et nous devons allez voir Aldo pour payer le solde pour la location du 4X4. il est maussade et nous accable de critiques. Il nous demande un solde de 1700€, auxquels il faut rajouter les réparations des pneus et le rapatriement de la voiture. Il ne mesure pas les difficultés que nous avons rencontré avec son 4X4. Est-il fautif ? Les roues étaient-elles en bon état ? Nous n’avons aucun moyen de prouver notre bonne foi. En tout, cette escapade nous a couté 2800 € pour 12 jours d’aventure…Tant pis pour notre porte-monnaie, mais nous avons vecu une aventure extraordinaire tous les quatres.
Ce n’est qu’une fois partis, que nous réalisons le voyage exceptionnel que nous avons vécu tous les quatre. Une expérience unique en famille. Une aventure qui restera à jamais gravée dans nos esprits. Un voyage au bout du monde et au bout de nous. Un voyage qui nous unira à jamais, un voyage qui nous ressemble…
Nous partons dans le quartier de Sagamaga faire des emplettes souvenirs avant de rentrer pour préparer nos sacs
Mais le voyage n’est pas terminé...
Apres cette aventure hivernale à 5000 m d'altitude en moyenne et 5°c, nous poursuivons notre périple par une escapade à Saint Domingue.
Changement de rythme, changement d’ambiance, changement de paysage, changement de nourriture… je vous invite à visionner ce voyage dans les Caraïbes.