Etapes en 29 jours
- Tananarive
- Diego Suarez
- Ramena
- La mer d'Emeraude
- Joffreville
- Le parc Ankarana
- Nosy Komba
- Nosy Be
- Nosy Ranja
- Tanykely
- La baie des Russes
- Les Mitsio
- Antsirabe
Itinéraire jour par jour
Jour 1 : Tananarive
25 juillet 2005 : Départ vers Paris puis Tatanarive
Nous quittons Marseille à 4h du matin puis notre vol pour Tananarive à 22h15. Nous arrivons à bon port mais il manque nos valises de vêtements, nous n’avons que le bagage de fournitures scolaires que nous avions prévus pour donner aux écoles grace au fabriquant Français Maped.
Arriver de nuit dans un Pays inconnu n’est jamais très facile, le dépaysement est immédiat…nous trouvons vite un taxi qui nous emmène à l’Hôtel Le Manoir Rouge à Isato. L’endroit est glauque et sale mais tant pis, nous essayons de nous installer tant bien que mal car nous n’avons pas nos affaires ! Pas de change, pas de nécessaire de toilette. Cette première nuit s’annonce difficile.
Jour 2 : Tananarive vers Diego Suarez
26 juillet : Vers Diego – 28°C
Emmitouflés dans nos vêtements, nous avons tous dormis correctement.
Nous partons à la recherche de vêtements et du nécessaire de toilette pour nous 4. Nous sommes dans un quartier vivant avec un marché mais il n’est vraiment pas évident de trouver des habits corrects à nos tailles, car les malgaches sont très minces. Nous trouvons des tee shirts, des sous-vêtements, du savon, des brosses à dents et du dentifrice, juste de quoi patienter en attendant nos valises. Ce quartier de Isato est vraiment pauvre, nous sommes bien en Afrique Noire.
A midi, nous quittons Tananarive en Avion pour Nosy Be, puis Diego où nous arrivons à 15h. Nous n’avons toujours pas nos bagages ! Diego Suarez ou Antisiranana se trouve au nord de l’île dans une baie merveilleuse. Nous rencontrons Jimmy le loueur de 4X4 avec chauffeur et nous peaufinons notre périple avec lui. Le package comprend, la voiture avec chauffeur, le guide, la nourriture et les logements lors des excursions. Nous visitons Diego, une ville ancrée dans son passé coloniale avec de vieilles maisons et une ancienne gare. Nous découvrons notre logement bien sympathique au Jardin Exotique, un petit hôtel avec piscine.
Jour 3 : Autour de Diego Suarez
27 juillet : En route avec Jean Noël
Après un bon petit déjeuner dans le jardin, puis nous rencontrons Jean Noël notre guide et Gérard notre chauffeur et notre gros 4x4 rouge. En route, nous faisons connaissance de nos accompagnateurs vraiment bien sympathiques. La piste est un vrai spectacle vivant avec des gens partout.
Nous roulons en direction du lac sacré de Anivorano, à 70 km au sud Diego Suarez.
Occupant le fond d'un cratère de volcan, le Lac Sacré est l'hôte de nombreuses légendes et de nombreux... crocodiles !
La légende du lac d’Antanavo raconte qu’un jour, un voyageur égaré et assoiffé, arriva dans un village où il demanda de l'eau. Les habitants refusèrent. Dépité, le visiteur, qui avait de grands pouvoirs secrets, engloutit le village sous les eaux et changea ses habitants en crocodiles.
Une fois arrivé au lac sacré, il ne faut pas attendre longtemps avant de voir des crocodiles. Nous voyons également nos premiers caméléons bien dissimulés dans la végétation. Jean Noël est un vrai passionné de son île, les enfants boivent ses paroles ! Le contact est immédiat et réciproque. Nous Pique-niquons en nous éloignant un peu du lac. C’est délicieux, Jean Noël a organisé ce repas à base de samoussa, de beignet à la viande et de fruits. Nous reprenons la route vers les tsingy rouges d’Irodo… La piste est relativement bonne et nous arrivons au bout d’une heure de route. Ces tsingy sont issus d’une érosion appelée aussi lapiaz. Le mélange de différents oxydes et le travail du temps ont donné naissance à un ensemble de quelques centaines de petites cheminées de fée. Nous marchons sur place une petite heure puis retournons à Diego. Nous dinons en ville, au Grilladin, langouste, espadon, calamars…Nous dormons au jardin exotique.
Jour 4 : Autour de Diego Suarez
28 juillet : La baie du courrier et Windsor Castle
Situé à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Diégo, le Windsor Castle culmine à 391m. Les paysages et les villages traversés sont vraiment très agréables malgré la piste difficile. L’ascension d’une demi-heure est assez rude mais vaut largement la vue surprenante sur 360° de la baie de Diégo, de l’Océan Indien et du canal du Mozambique…Nous redescendons ensuite vers une plage de pêcheurs déserte et déjeunons des grillades. Nous mangeons des zuzub, petits fruits sauvages ressemblant aux prunes, des oranges de singes, sorte d’orange avec écorce dure et nous voyons des pachipadyum, sorte de cactus.
Ouf, une fois rentrés à l’hôtel, nous bagages nous attendent…nous allons pouvoir nous changer !
Diner au Grilladin, langoustes et crevettes. Nous dormons au jardin exotique.
Jour 5 : Autour de Diego Suarez
29 juillet : La montagne des Français
En débarquant à Diégo Suarez, que ce soit par la mer, par les airs ou par la route, il est pratiquement impossible de rater la Montagne des Français. Ce lieu chargé d’histoire fait partie du paysage quotidien de la population locale. C’est aussi le plus ancien site archéologique de Madagascar à 450 mètres d’altitude. La Montagne des Français doit son nom à l’occupation du site par les militaires français au XXème siècle. Un monument dédié aux nombreux malgaches et français, qui ont péri dans la bataille de 1942 pour la libération d’Antsiranana par les armées alliées, y est érigé.
Ce site à la fois historique et touristique bénéficie d’un très bon emplacement proche de la ville de Diégo Suarez, et à l’entrée d’autres sites touristiques réputées de la région.
Il faut compter une bonne heure pour faire la boucle ludique avec de petits passages dans des tunnels, nous voyons un lémurien, un caméléon, des lézards très variés et plein d’oiseaux. Le point de vue est grandiose. Nous pique-niquons à la baie des dunes, puis allons à la baie des pigeons et Sakalama. Nous rencontrons pleins de lémuriens qui viennent manger dans nos mains…et sautent sur nos épaules ! nous sommes surexcités. C’est magique ! Diner chez Vanilla, zébu, crevettes et magret fumé.
Jour 6 : Autour de Diego Suarez
30 juillet : La mer d’émeraude
La mer d'Émeraude est située à l'entrée de la baie de Diégo Suarez à l'extrême Nord de Madagascar. Site préservé du tourisme, il s'agit d'un vaste lagon caractérisé par une teinte turquoise due à sa faible profondeur en eau. Elle est séparée de l'Océan Indien par une barrière de corail ainsi qu'un chapelet d'îlots.
Nous partons à 8h vers le port de Ramena et nous embarquons avec Saïd sur une coque traditionnelle en bois en direction la mer D’émeraude. En chemin, nous visitons un village de pêcheurs qui cultivent des algues. La mer est agitée et nous sommes trempés de la tête aux pieds.
Snorkeling et farniente sont au programme de cette journée, ponctuée par un déjeuner de saveurs locales, à l’ombre des cocotiers (rouget, perroquet, accompagnés de riz, de tomates et de mangues râpées et bananes grillées !). Ce lagon superbe au vert si particulier et ses plages de sable blanc nous émerveillent…Le retour s’effectue sur la même embarcation, malmenée par des vagues violentes. Le pêcheur est frigorifié…le périple se transforme en aventure sur l’océan déchainé. De retour au village de Ramena, nous séchons vite avec le soleil et nous rencontrons le 1er adjoint au Maire afin de distribuer nos fournitures scolaires. Monsieur Razafimahefa Honoré est surpris et nous accueille très chaleureusement, il nous fait visiter l’école et nous présente les instituteurs. Il n’y a pas grand-chose dans les classes, ce matériel sera bienvenu…
Diner à Diego et nuit au jardin exotique.
Jour 7 : Joffreville
31 juillet : La montagne d’Ambre
Couvrant une superficie de 18 200 ha, le Parc National de la Montagne d’Ambre est localisé dans la région de Diana, dans le nord de Madagascar. Le massif caractérisant le site atteint une altitude de plus de 1 475 mètres. Il s’agit d’une étape incontournable du circuit dans le nord de la Grande Île pour les aventuriers souhaitant découvrir écosystème endémique. Le Parc est recouvert d’une forêt dense sèche à l’est, une forêt dense humide à l’ouest et une forêt dense de montagne au sommet. Plusieurs espèces animales y ont trouvé refuge : 19 espèces de mammifères dont 8 lémuriens avec deux espèces remarquables : le lémur couronné et le microcèbe roux, le plus petit primate du monde, 49 espèces de reptiles dont 11 espèces de caméléons parmi lesquels le plus petit caméléon de la planète, le brookesia. Le parc compte près de 77 espèces d’oiseaux et près d’une vingtaine d’amphibiens.
Le Parc de la Montagne d’Ambre abrite une flore exceptionnelle ainsi qu’une variété d’arbres et de plantes extraordinaire.
Nous partons de Ramena avec notre nouveau chauffeur Evens et nous roulons 2h30 pour arriver au parc de la montagne d’Ambre. Jean Noël qui est guide écotouristique depuis 1996, connait les lieux comme sa poche. Durant cette randonnée, au plus près de la nature, nous avons des explications sur chaque espèces et Jean Noël nous montre l’invisible, nous voyons des caméléons camouflés dans la végétation, des lémuriens couronnés et des merles des roches. Les enfants sont passionnés par les explications de Jean Noël. Le paysage n’est pas en reste car le parc est jalonné par des ruisseaux et des cascades, dont la cascade sacrée. Nous pique-niquons dans la forêt, aucun autre touriste en vue…Notre balade découverte s’achève, il est l’heure de trouver un logement. Nous allons à Joffreville et allons au monastère où nous dormons dans deux cellules exiguës. Les sœurs vivent ici en autarcie, elles cultivent leurs légumes et leurs fruits et reçoivent quelques touristes. Nous faisons un excellent repas végétarien avec les légumes du potager, nous sommes 4 dans une immense pièce un peu austère…C’est une drôle d’expérience de dormir dans un lieu religieux.
Jour 8 : Les Tsingy de l'Ankarana
1er Aout : Les grottes
Situé dans le nord de Madagascar, le parc national de l’Ankarana est un véritable joyau de la nature réputé par son réseau de rivières souterraines : le plus grand d’Afrique. Dotée d’un écosystème unique, cette zone protégée promet aventure et découverte !
En arrivant à l’entrée du parc, on est immergé dans un monde extraordinaire que l’on ne peut apercevoir nulle part ailleurs. Les amateurs de nature sauvage et ceux qui ont soif d’aventure apprécieront beaucoup de faire du trekking dans le parc. Le parc abrite des Tsingy, une formation calcaire qui a hérité d’une forme particulière grâce à l’érosion. Elles sont composées des couloirs étroits en forme de labyrinthes.
Nous partons tôt ce matin et prenons la route vers l’Ankarana, point d’orgues de notre périple dans le nord. La piste est périlleuse avec la traversée de rivière, le 4x4 est obligatoire. Nous sommes munis de tout le matériel nécessaire de camping et de cuisine afin de vivre cette aventure exceptionnelle au plus près de la nature. Le campement des Américains est un camp sauvage et rustique avec un puit, nous y resterons deux nuits. Nous voilà partis à la découverte du parc… Très vite nous arrivons à une première grotte que nous traversons. Ames sensibles s’abstenir, le sol est jonché de cafards énormes et des chauves-souris géantes s’échappent à notre passage…Indiana Jones ! Nous visitons ainsi 3 grottes, certaines avec de belles concrétions. Ces grottes ont fait l’objet de plusieurs tournages dont Ushuaia. Nous observons le coucher de soleil sur les tsingy rouges, grandiose, puis nous retournons au campement et montons nos tentes. Il faut aussi aller chercher de l’eau au puit, accessible avec une échelle périlleuse. Une petite douche au seau rafraichissante et nous voilà près pour aider Evens à préparer le repas. La journée ne s’arrête pas là…munis de lampes torches nous partons à l’assaut de la forêt accompagnés de Jean Noël à l’affût de chaque bruit. Nous voyons des lémuriens, des serpents, des grenouilles, des geckos à queue plate, des caméléons, un grand-duc, des oiseaux et surtout le plus difficile à observer, le microcèbes (le plus petit lémurien). Après une telle aventure, difficile de trouver le sommeil, nous sommes surexcités…
Jour 9 : Le parc de l'Ankarana
2 aout : Les tsingy rouges
Réveillés tôt, nous prenons un bon petit déjeuner avant de partir sur la piste vers le grand tsingy, nous roulons une heure et nous nous garons au camp des Anglais. Ce sera le point de départ de notre randonnée. La boucle fait environ quatre heures de marche avec des paysages somptueux et cerise sur le gâteau, les tsingy. Le spectacle de ce paysage découpé est fabuleux, il est périlleux de marcher et la roche est parfois coupante. Le site est habité par de nombreuses variétés de lémuriens dont le Fulvus et le couronné. Nous voyons un énorme boa et des tas d’oiseaux. Nous continuons notre balade vers la grotte Andrafiabe, où une jolie rivière coule. Nous croisons un sanglier et retournons vers le camp avant la nuit. Nous sommes maintenant habitués à la douche froide au seau et les enfants se font une joie de descendre dans le puit…Cela fait vraiment du bien de se laver après une journée de marche dans la poussière et la chaleur. Evens nous prépare un merveilleux rougail de tomates avec de la mangue râpée, du manioc, des brochettes et du riz, un vrai régal dans un endroit merveilleux !
Encore une sortie nocturne, les enfants en redemandent…Nous croisons encore des microcèbes, des oiseaux, des serpents et un gecko à grosse tête.
Je passe encore une nuit difficile, mon estomac fait des siennes…
Jour 10 : Ankifi vers Nosy Komba
3 aout : Nous quittons Jean Noël, nous retrouvons nos amis Les Groot : Edouard, Valérie et leurs 4 garcons
Nous quittons le camp vers 9h après avoir rangé tout le matériel puis débutons nos deux heures de piste vers Ankify. Avant, nous voulons donner nos fournitures scolaires dans une autre école. Nous nous arrêtons à Antsarvibé où nous sommes accueillis par une gentille institutrice et un professeur d’anglais.
Nous visitons l’école et déposons nos dons qui nous l’espérons, feront bon usage. Nous reprenons la route jusqu’au port de Ankify. Là, nous déjeunons sur le port dans le seul restaurant, un bol de riz avec des os de poulet. C’est crade et mauvais…Notre bateau arrive et le moment où nous allons quitter Jean Noël approche. Nous sommes tristes et nous n’avons qu’une seule envie, aider ce guide merveilleux, cet homme humble et courageux, cette belle personne que nous n’oublierons jamais. Afin de lier notre amitié, Richard lui propose de réaliser un site internet qui lui permettra de se faire connaitre et de peut-être avoir une vie meilleure.
Nous avons vécu des moments incroyables avec Jean Noël, un circuit aventure mais surtout une aventure humaine comme il en existe peu. Voilà 9 jours que nous sommes arrivés sur l’île et nous sommes déjà tombés sous le charme de ses habitants.
Nous quittons la grande terre et arrivons à Nosy comba, le camp de base de la famille Groot, nos amis navigateurs de Mayotte. Pas de port à Nosy Comba, nous débarquons sur la plage et découvrons le petit village côtier très typique. Valérie est à Nosy Be avec les jumeaux, alors en attendant, nous nous installons chez la sœur de Yolande dans une case basique sans eau courante ni toilette. Nous retrouvons Valérie et ses jumeaux qui ont deux ans maintenant. Nous dinons chez Yolande, c’est bon mais long ! Moramora signifie doucement doucement, nous allons apprendre très vite ce que cela signifie.
Jour 11 à 14 : Nosy Comba
4-5-6-7 aout : Soleil et chaleur
Nous voici déjà habitués au rythme malgache… Moramora.
Nous visitons le village et faisons connaissance des villageois que Valérie nous présente. Ici, pas de touristes, nous sommes les seuls et l’ambiance est vraiment familiale. Nous déjeunons au bord de la plage, des calamars, du zébu et du riz coco. Edouard, Arthur et Victor arrivent en voilier de Mayotte.
Nous sommes très vite intégrés au village et Yvonne nous accompagne pour une randonnée. Yvonne doit avoir 70 ans, elle est incontournable ici pour ses connaissances des plantes médicinales. Nous grimpons la montagne de Nosy Comba, c’est une grosse grimpette qui nous permet d’avoir un point de vue imprenable sur la baie. Nous redescendons de la montagne en passant par la distillerie où nous dégustons un sirop mélangé à du rhum. Les gens de la montagne sont complètement isolés et manquent de tout. Nous continuons la randonnée en passant par les champs de café puis nous déjeunons chez une famille d’agriculteurs. La vie est rude ici et les enfants sont souvent malades. Nous laissons des dolipranes à une enfant qui a de la fièvre depuis plusieurs jours. Nous descendons sur la plage et revenons au village en pirogue à rames.
Nos journées sur Nosy Comba s’écoulent doucement au rythme des jeux d’enfants sur la plage, des siestes, des baignades, des repas chez Yvonne qui s’éternisent et de la préparation du voilier à notre proche départ…
Jour 15 : Nosy Be
8 aout : Soleil – 30°C
Nous partons tôt ce matin en voilier, la troupe au complet, en direction de Helleville sur Nosy Be.
Flavio, un jeune garçon de 15 ans, nous rejoint pour notre périple marin. Nous sommes 11 personnes sur le voilier. C’est le jour du grand marché et nous allons faire des provisions. Nous flânons toute la matinée sur ce marché haut en couleurs et parfumé. Organisés, nous sommes munis de grands paniers de palmiers et nous nous sommes répartis les rôles.
Nous déjeunons en ville puis visitons le marché artisanal dans l’après-midi. Pour la première fois, nous dormirons tous sur le bateau dans le port de Helleville.
Jour 16 : Tanykely
9 aout : Soleil
Tanykely est un récif corallien au milieu de la baie de Nosy Be. La réserve marine de Nosy Tanikely avec ses coraux abondants et une biodiversité exceptionnelle, offre des habitats à de nombreuses espèces sous-marines. Nosy Antanikely signifie « l’île de la petite terre », nous pourrions même parler d’ilot, elle est inhabitée, les visiteurs viennent en excursion à la journée mais ne peuvent pas dormir sur l’île.
Les dauphins nous accompagnent vers Tanykely où nous nous baignons entourés de milliers de poissons. Une tortue nage avec Julie et Richard un long moment. Cet îlot pour nous tout seul, c’est un rêve…Nous profitons pleinement de ce lieu unique puis reprenons notre navigation vers la baie des Russes.
Jour 17 : La baie des Russes
10 aout : 38 ans !
Aujourd’hui je fête mes 38 ème été sous les cocotiers ! Que rêver de mieux, je suis avec ma famille, accompagnée de mes meilleurs amis, sur un voilier dans une baie paradisiaque sans personne autour.
Aujourd’hui, ce sera plage et cocotiers et langoustes grillées au feu de bois.
Aujourd’hui, ce sera pêche au crabe dans la mangrove.
Aujourd’hui, je soufflerai ma bougie plantée dans une mangue bien mûre.
Aujourd’hui je nagerai dans une eau turquoise et limpide.
Aujourd’hui je ferai une veillée autour d’un feu de camp.
Jour 18 : Nosy Ranja
11 aout : Soleil
Nous quittons la baie des Russes vers Nosy Iranja, deux îlots reliés par un banc de sable blanc…Dommage car cet endroit est privé et nous ne pouvons pas accoster. Nous ne faisons que passer car notre présence n’est pas tolérée. On dirait une piscine, c’est fabuleux. Nous retournons vers Helleville et croisons le chemin d’une baleine qui reste avec nous un long moment et fait des bons hors de l’eau...c’est grandiose ! Puis les dauphins prennent le relais et nous suivent pour laisser la place à une autre baleine et son baleineau. Le spectacle nous donne les larmes aux yeux.
En fin d’après-midi, les garçons relèvent un tazar de 10 kg du fil de traine…Délicieux.
Quelle Journée !
Jour 19 : Helleville
12 aout : Soleil
Nous faisons escale à Helleville afin de refaire le plein en produits frais. Nous profitons du marché artisanal pour acheter plein de jolis souvenirs. En fin d’après-midi nous naviguons vers la cascade de Lokobé pour une baignade rafraichissante en l’eau douce. Nous faisons un mouillage près de la cascade dans une baie calme et nous en profitons pour une prendre une douche d'eau douce et fraiche.
Jour 20 : Les iles Mitsio
13 aout : Soleil
Nous partons tous ce matin pour une petite toilette et lessive à la cascade. Tout propres, nous naviguons vers les Mitsio avec un dauphin qui nous suit. Nous pêchons encore un Tazar et Flavio est super fier. Nous râpons la coco, sur le bateau, nous découpons l’énorme poisson en filet et nous préparons un festin.
Jour 21 : Les iles Mitsio
14 aout : Soleil
Nous faisons escale dans la baie de grande Mitsio, la mer est calme. Nous allons à terre afin de visiter les lieux. Les gens sont pauvres ici et manquent de tout. Heureusement, quelques puits les alimentent en eau douce. Les uns ont mal aux dents, les autres ont mal au ventre ou bien ont des plaies. Valérie infirmière, distribue les médicaments que j’ai emmené avec nous. La réalité est difficile ! Nous quittons ces gens tristes de ne rien pouvoir faire de plus. Nous retournons au bateau et une petite embarcation nous accoste. Le couple amorce la discussion, ils ont besoin de vêtements, de nourriture, de médicaments…Nous ne pouvons pas donner nos provisions, alors ni une ni deux, nous dépouillons nos bagages à la recherche de tee shirt, de sous-vêtements et de savons que nous troquons contre du poisson.
Quel bonheur de voir ces gens si contents, ils nous embrassent, nous serrent dans leurs bras, nos cœurs sont serrés. Nous les laissons partir…
Jour 22 : Les iles Mitsio
15 aout : Soleil
Nous traversons l’île pour rejoindre une plage de l’autre côté, la balade est belle et la plage de sable blanc est merveilleuse.
Nous nageons dans une mer émeraude. Nous retournons au voilier puis naviguons devant la plage paradisiaque où nous restons pour la nuit. Nous achetons une langouste à un pêcheur.
Nous sommes seuls au monde !
Jour 23 : Nosy Fali
16 aout : pluie la nuit
Nous naviguons avec un vent propice et pêchons plusieurs tazars, un barracuda et une carangue. Nous avons trop de poissons…Nous faisons escale sur Nosy Faly et nous donnons tous les poissons à Flavio. A lui de vendre les poissons, il pourra récupérer l’argent de cette vente. Flavio parvient à vendre tous les poissons, il est heureux. Nous subissons une grosse pluie…
Jour 24 : Nosy Komba
17 aout : soleil
Nous naviguons vers Nosy Comba avec l’impression de retourner à la maison… nous sommes accueillis comme de la famille, nous faisons des emplettes de souvenirs artisanaux dans le village. Les femmes fabriquent de merveilleuse nappes brodées, suspendues entre les arbres. Nous trouvons également des objets en noix de coco et des ustensiles en bois. Nous retournons à la cascade pour une baignade rafraichissante.
Julie et Antoine décident de donner leurs games-boy à des enfants avec lesquels ils avaient lié des liens. Nous sommes fiers d’eux.
C’est notre dernière nuit ici avec nos amis…
Jour 25 : Helleville puis Tananarive
18 aout
Nous préparons nos bagages et faisons nos adieux à Flavio, à Yvonne et à toutes les personnes que nous avons rencontrées ici. Nous embrassons fort nos amis en espérant les revoir très vite. La pirogue arrive à 11h et nous nous éloignons tristes de quitter ce petit bout de nous. Nous n’oublierons jamais cet endroit si authentique. L’île s’éloigne pour enfin disparaitre.
Nous partons vers d’autres horizons…
Nous déjeunons à Helleville puis récupérons un avion pour Tananarive. Nous dormons au Lapasoa, très bien.
Jour 26 : Tananarive
19 aout : 22°C
Antananarivo ou Tananarive est la capitale de Madagascar, située dans la région des Hautes Terres centrales de l'île. Surplombant la ville, le palais Rova de Manjakamiadana fut le cœur du royaume des Merina à partir du XVIIe siècle. Il abrite des maisons en bois et des tombeaux royaux. Dans le centre, le lac Anosy en forme de cœur est bordé de jacarandas, des flamboyants bleus.
Nous quittons le Lapasoa pour le Sakamanga, notre chambre est agréable et neuve. Nous visitons Tana puis déjeunons au Sakamanga. La capitale de Madagascar est le reflet du Pays, un véritable chaos. La pauvreté est partout et bien plus visible que dans les villages. Ici, il fait froid la nuit et des gens dorment dans la rue. Nous ne pouvons pas rester insensible à cette si grande misère, alors petit à petit nous préparons tout ce que nous ne ramènerons pas...
Nous faisons des emplettes au marché de la digue et nous trouvons un chauffeur avec voiture pour le lendemain. Nous dormons au Lapasoa et dinons en ville dans un des restaurant gastronomique de la ville, ici, le foie gras est une tuerie…
Jour 27 : Antsirabé
20 aout : 20°C
Changement radical de paysage et de température, nous sommes sur les hauts plateaux riches en cultures. Antsirabe est une ville moyenne, la troisième en taille à Madagascar, située à 170 km au sud d’Antananarivo, et d’environ 250 000 habitants. Située à 2000 m d’altitude, c’est la ville la plus fraîche de Madagascar. En hiver (Juillet-Aout), les températures descendent le soir et de la nuit à environ 5°C ; elles avoisinent parfois les 0°C. Le seul moyen de locomotion est le pousse-pousse.
Nous partons en 4x4 sur la RN7, vers le sud et nous mettons 3 heures pour arriver à Antsirabé. En route, nous visitons une confiserie, une fabrication d’objets en corne de zébu, une broderie et un atelier de miniature.
La ville est pauvre, c’est comme un retour vers le passé, les pousses-pousses à bras sont de rigueur dans cette ville. Les pauvres hommes pieds nus sont capables de pousser deux personnes. Nous hésitons sur la position à avoir face à ces pauvres gens et nous décidons de faire travailler deux d’entre eux. Nous visitons la ville à bord de ces engins hors du temps, en répartissant les charges. Nous passons devant la belle cathédrale puis la gare et l’hôtel des thermes. Au moment de payer, ces hommes sont heureux. Nous dormons à Antsirabé.
Jour 28 : Ansirabé
21 aout : Soleil
Nous partons vers le lac Tritriva. Situé au fond d’un grand cratère de volcan, Tritriva est un lac magnifique, particulièrement lorsqu’il fait beau. Ses eaux bleu-clair et foncées lui donne un aspect de pureté très reposant. Nous en faisons le tour, afin d’avoir différents points de vue sur le lac. En particulier, un point de vue montre le lac en forme d’Afrique, et un autre le montre en forme de Madagascar !
Nous poursuivons la route vers le lac Andraikika, un lac assez grand qui s’est formé dans le cratère d’un volcan ancien. Nous retournons vers Tana et arrivons à 16h.
Jour 29 : Tananarive
27 aout : 20°C
Nous partons visiter le croc farm et observons d’énormes crocodiles, un vivarium et un parc avec des microcèbes. Nous déjeunons dans le parc, du crocodile, un met délicieux et subtil. Nous visitons Tana durant l’après-midi en faisant une halte au palais de la Reine « le Rova », nous subissons des contrastes saisissants entre pauvreté et richesse. Le soir nous dinons au restaurant la Boussole avec deux amies de Rognes, Christine et Pascale.
Nous finalisons nos bagages presque vides puis allons dans la rue pour distribuer et troquer nos affaires. Nos chaussures, sous-vêtements, nos produits de toilette et même nos brosses à dents font le bonheur de quelques personnes contre quelques gousses de vanille…
Le voyage se termine ainsi sur une note de tristesse mais ce voyage dans le temps nous a profondément bousculé. Avant d’envisager un périple sur l’île rouge, il faut organiser ses trajets avec un chauffeur, nous recommandons un 4x4 car il n’y a pas de bonne route à Madagascar.
A Madagascar, la route est un voyage dans le voyage. Les distances sont importantes entre les villes et l’état du réseau routier n’est pas extraordinaire. Sur les quelques 30 000 km de routes du pays, moins de 20 % sont goudronnées ! Et encore, elles souvent constellées de nids de poules... Le reste se partage entre des grandes pistes pleines d’ornières et de petites pistes complètement cabossées. Ces dernières sont souvent impraticables en saison des pluies (de novembre à avril). Il existe infrastructures hôtelières dignes de ce nom à tous les prix mais dès que l’on sort des sentiers battus, le niveau de confort baisse fortement.
Nous avons vécu une aventure en famille exceptionnelle, elle nous a encore plus soudé, elle nous a fait grandir et a bousculé nos façons de penser. Nous revenons en France profondément changés. Nos enfants ont été formidables, ils nous ont suivis sans jamais râler, ce sont de véritables aventuriers qui n’ont peur de rien. Nous avons hâte de partir bientôt pour de nouvelles péripéties…